RPH, faire face au harcèlement en Wallonie et à Bruxelles   

     



           Faire face au harcèlement

Faire face au harcèlement

Faire face ?

Actuellement, sur le terrain il n’y a pas beaucoup d’acteurs qui interviennent directement dans les situations de harcèlement, et ceux-ci sont surchargés de demandes.
Afin de faire face aux situations de harcèlement, nous vous invitons à vous former.

Questions fréquentes des parents

Lors du colloque du 14 février 2014, Benoit Galand, professeur à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation de l’UCL, spécialiste de la violence scolaire, a défini le harcèlement au niveau socio-psychologique comme

- “une action intentionnelle destinée à faire du tort à autrui,
- répétée,
- caractérisée par un déséquilibre de pouvoir entre les protagonistes.

Certains harceleurs pourraient être plus préoccupés par les bénéfices de leurs actes en termes de statut ou de réputation que par le tort causé à autrui.
 Le harcèlement peut prendre des formes verbale, physique, matérielle, relationnelle ou virtuelle.
Il s'agit d'actes négatifs, volontaires, répétés visant une personne qui n’est pas capable de les arrêter.”

Lors de ce colloque, Nathalie Denies, juriste au Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme avait expliqué qu’“au niveau juridique, le harcèlement fait l'objet de l'article 442 bis du code pénal. Le harcèlement lui-même n’est pas défini dans le texte. Ce délit concerne un ou des actes intentionnels qui portent gravement atteinte à la tranquillité d'une personne. Il est puni de 15 jours à 2 ans d'emprisonnement et/ou d'une amende. En droit, le caractère répétitif de l’acte n’est pas nécessaire pour qu’il soit qualifié de harcèlement.”

Est-ce grave ?
Le meilleur moyen de répondre à cette question est d’observer et d’écouter son enfant.  En effet, il est le seul à pouvoir évaluer la gravité de la situation pour lui. Une chose est sûre, dès que l’enfant manifeste ou exprime de la souffrance, elle doit être prise en compte pour ce qu’elle représente pour lui. Il a alors besoin de retrouver de la confiance, de la bienveillance, de l’écoute et de la solidarité. Il faut éviter qu’il ne se sente seul avec son problème.

Est-ce réellement du « harcèlement » ?
Dans toutes les réponses aux questions : TVA. Autrement dit, se demander s’il  y a Témoin-Victime-Auteur en tentant de se centrer sur les faits et en les distinguant du ressenti. Nous vous proposons de tenter de vous faire une représentation concrète de ce qui se passe. Lorsque l’enfant accepte de parler de son vécu, vous pouvez l’écouter vous raconter les comportements concrets auquel il est confronté:  ce qui est fait, ce qui est dit, en termes d’exemple. D’une part, cela lui permet de reprendre de la distance par rapport à ses émotions douloureuses puisqu’il décrit la situation comme si c’était un film. D’autre part, cela vous fournit des informations avec des faits précis que vous pouvez décider ensuite de partager avec les adultes de l’école. Il sera généralement moins difficile pour l’enseignant(e) ou le directeur (rice) de se positionner devant des faits et de pouvoir les observer par la suite.

Y a-t-il des signes auxquels il faut être attentif et qui permettraient de déceler que mon enfant/ado vit quelque chose de difficile (harcèlement ou autre) ? Comment le voir, le détecter ?
Si vous observez un changement dans les comportements ou les humeurs de votre enfant, quel que soit son âge, cela peut-être le signe qu’il traverse quelque chose de difficile: repli sur soi, agressivité plus importante, moins de rires, de joie, modification de l’appétit, trouble du sommeil, cauchemars répétés,... Il nous arrive à tous de traverser des moments plus difficiles, des soucis au bureau, avec des personnes qui nous sont chères, etc. Il nous faut parfois quelques jours pour nous sentir moins oppressés par le problème. Dès lors, l’attention va aussi se porter sur le temps. Si au bout de quelques jours, le comportement normal de l’enfant revient sans notre intervention, il aura appris à dépasser sa difficulté en comptant sur lui. ce qui est bon pour son estime de lui. Par contre, si nous voyons les changements s’installer sur plusieurs semaines, il est possible qu’il ne parvienne pas à trouver des solutions seul.

Quelles sont les réactions possibles de l’enfant, de l’adolescent ?
L’enfant comme l’adolescent peut ne pas reconnaître qu’il y a un problème par peur de vous décevoir, par peur des représailles, par fierté, par honte… Dans ces cas, vous pouvez juste parler de ce que vous observez (les changements qu’on vient de soulever) et lui demander s’il a besoin de votre aide juste par rapport à ces comportements-là auxquels vous avez accès. Cela peut s’avérer la première porte d’entrée qui vous donnera peut-être accès au coeur du problème un peu plus tard, quand la confiance et la détente se seront à nouveau installées avec vous.
“Depuis plusieurs jours, je constate que tu pleures ou que tu t'énerves plus vite qu’avant, il me semble que tu ne dors par bien non plus, que tu n’as pas très faim. Est-ce que tout va bien? Est-ce que tu veux me parler de ces larmes ou de ces cris?”

Y a-t-il des manières de prévenir les situations de harcèlement ?
Oui, elles appartiennent surtout à l’école. Mais ce sont souvent les familles qui alertent sur l’existence du problème. Les moyens de prévention consistent surtout à réinstaller de l’empathie et de la solidarité entre les élèves dans la classe et dans l’école. Les effets sont souvent lents et indéniables. Les enseignants demandent souvent aux parents de collaborer en encourageant leur enfant à s’exprimer lui-même lorsqu’il a un souci, quitte à l’accompagner dans la démarche. Aucun problème auquel est confronté votre enfant à l’école ne peut se résoudre sans son concours personnel.

Les parents (en associations de parents) peuvent-ils mener des actions de prévention/sensibilisation dans l’école ou est-ce du ressort de l’équipe éducative ? Sans l’accord de la direction et du PO, la marge de manœuvre des associations de parents reste étroite. Probablement peuvent-elles organiser des conférences - débat à destination de tous les parents de l’école, sans doute peuvent-elles aussi informer, avec le poids que peut représenter une association de parents, la direction et le PO, elles peuvent demander que des programmes de prévention soient instaurés dans l’établissement scolaire mais leur champs d’action s’arrête là.

Quelles sont les projets de l’école pour le prévenir : ROI, projets d’établissement… ?
Quand vous inscrivez votre enfant dans un établissement scolaire, vous pouvez toujours vous assurer que le Règlement d’Ordre Intérieur prévient le harcèlement en interdisant toute forme de pression sur autrui.
Le décret du 24 juillet 1997 définissant les missions prioritaires de l’enseignement énonce, à l’article 81, §1 [art. 89, § 1] que : «Un élève régulièrement inscrit dans un établissement de la Communauté française [subventionné], ne peut en être exclu définitivement que si les faits dont l’élève s’est rendu coupable portent atteinte à l’intégrité physique, psychologique ou morale d’un membre du personnel ou d’un élève, compromettent l’organisation ou la bonne marche de l’établissement ou lui font subir un préjudice matériel ou moral grave.»

- Les faits doivent être de nature disciplinaire. Il est important de ne pas les mélanger avec tout autre fait, notamment de nature pédagogique (par exemple : mauvais résultats scolaires, absences qui eux ne peuvent pas faire l’objet de sanctions de cette nature.)

- Les faits doivent être imputables à la personne. C’est donc l’élève lui-même qui doit être reconnu comme auteur des faits reprochés (par exemple : un élève ne peut pas être renvoyé parce qu’il y a eu une altercation entre un enseignement et son parent).

- L’établissement doit être en mesure d’en apporter la preuve. Les faits reprochés doivent être précis et prouvés.

* Il est à noter que c’est toujours une possibilité pour l’école d’exclure un élève, même s’il a commis un des faits énoncés dans ces articles. Rien, aucune disposition, aucun acte n’oblige une école à exclure un élève.

Dans la procédure, l’établissement doit toujours aussi tenir compte de l’intérêt de l’élève et ne pas oublier que l’exclusion est une sanction lourde de conséquences. Il est dans les missions de l’école de trouver la sanction la plus pédagogique.

Vous retrouverez plus facilement les systèmes de prévention dans le projet d’établissement lorsqu’il y est fait mention d’espaces de parole collectif (conseil de classe, conseil de coopération qui se vivent en classe, élèves et enseignant réunis).

Je voudrais savoir concrètement ce que moi en tant que parent je peux faire pour aider mon enfant. Comment aider mon enfant/ado ?
Mon enfant ne veut pas que je parle de ses problèmes à l’école, mais je vois qu’il est en souffrance ? Que dois-je faire pour bien faire ? Que faut-il que j’évite de faire ?

Comment reconnaître mon enfant en tant que victime sans le surprotéger ?
Comment soutenir mon enfant ? Tout en restant à ma place ?
Comment renforcer sa confiance en lui ?
Comment l’écouter ? L’aider à se livrer ? Soulager ses peurs (représailles,…) ?

Mon fils me dit qu’un enfant est systématiquement mis de côté par les autres de sa classe, qu’il est seul à la récréation, que même la titulaire se moque parfois de lui car il ne trouve personne avec qui faire ses travaux de groupe, que puis-je faire ?
Que devrais-je conseiller à mon fils de faire ? Et de ne pas faire ?
Mon enfant ne veut plus aller à l’école, que faire ? Le forcer ?

La réponse à toutes ces questions demande de nous interroger en tant que parents sur la manière dont nous sommes nous-mêmes touchés et ébranlés par la souffrance de notre enfant. Nous voudrions parfois pouvoir résoudre ses problèmes à sa place, faire disparaître l’objet de sa souffrance aussi rapidement que ce qu’il nous est apparu. Si nous sommes personnellement choqués par les attitudes qu’il manifeste en classe ou à l’école, nous voudrions que les comportements qui nous dérangent disparaissent immédiatement.
“ Lorsque j’ai appris que ma fille empêchait une élève de sa classe de jouer avec elle et ses amies et qu’elle disait à ses amies qu’elle ne leur parlerait plus si elle fréquentait cette petite fille, j’ai été si triste si choquée! Je me suis dit que j’avais loupé toute mon éducation. Je me suis fâchée si fort sur elle, je lui ai interdit de continuer à se comporter de la sorte. Elle s’est complètement fermée et m’a répondu que je n’y comprenais rien. Je ne pense pas que cela ait solutionné le problème.”

Si nous étions capables de cela, l’enfant, l’ado ne souffrirait plus, se comporterait toujours impeccablement bien mais il n’apprendrait pas non plus combien il est capable d’affronter des difficultés, combien le soutien de sa famille, de ses proches est alors une ressource sur laquelle il peut s’appuyer et reposer son esprit. Il n’aurait pas l’opportunité d’apprendre par quel chemin il est possible de passer lorsqu’il vit un conflit avec ses pairs. Il pourrait développer la croyance qu’il suffit de confier son problème à une personne plus forte pour que celle-ci le règle. En agissant de la sorte, nous empêcherions notre enfant à développer sa confiance en lui et en son potentiel. Nous risquerions aussi de diminuer son libre arbitre, de diminuer ses capacités de résolutions de problème: “Ce comportement ne convient pas visiblement. Pourtant, j’ai beaucoup de mal à m’entendre avec cette fille, elle m'énerve. J’ai peur que mes copines la préfèrent à moi et me rejettent ensuite. Que puis-je faire d’autre?” Ne serait-ce pas plus riche d’avoir accès à ces questions-ci, par exemple, plutôt que d’interdire purement et simplement le comportement de rejet collectif mis en place?

Il est dès lors impératif que, dans nos échanges avec nos enfants, nous limitions autant que possible nos propres peurs, notre tendance naturelle au drame, nos propres pistes de solutions pour aller à la rencontre de son vécu à lui, qu’il est le seul à connaître vraiment, pour aller à la rencontre de ses envies d’actions ou de non action pour les accueillir à part entière comme une première étape et qui sait peut-être même la seule. Nous pourrions nous laisser surprendre par les pistes qu’il envisage et qu’il met en place lui-même.

En premier lieu, le besoin de l’enfant de l’adolescent est de se sentir reconnu dans ce qu’il vit, dans ce qu’il ressent. Cela signifie que tout comportement de votre part qui manifeste que vous percevez un changement de son comportement, que vous y êtes attentifs et que vous vous en inquiétez peut être bénéfique. C’est revenir à la question de ce que vous observez, vous entendez qui soit différent et depuis combien de temps. Vous pouvez formuler des inquiétudes et des hypothèses tout en étant alors bien conscients qu’il s’agit de vos interprétations et que votre enfant peut avoir une autre version que la vôtre de la situation.

Tant que l’enfant n’a pas confirmé qu’il vivait quelque chose de difficile à l’école, vous n’avez pas d’autre choix que de continuer ce que vous faites : lui manifester votre attention et votre inquiétude sans exagérer la pression, en lui manifestant que vous êtes disponibles s’il veut en parler. Les plus jeunes enfants s’ouvriront sans doute plus facilement que les adolescents. Ces derniers vivent le paradoxe d’avoir envie de régler leurs problèmes seuls tout en ayant encore besoin du soutien parental. Dans ce cas de figure, toute insistance risque d’être vécue comme une intrusion. En revenir à ce que vous observez plus qu’à ce que vous sentez peut permettre de sortir de la sensation d’un envahissement affectif.

“Cela fait plusieurs semaines que tu réponds de manière plus agressive, qu’un rien te fait bondir ou pleurer. Je vois bien que tu dors mal, je t’entends te relever la nuit, parfois même je t’entends pleurer. J’ai vu tes cahiers déchirés et les bleus sur tes bras. Tu n’es pas obligé de me parler de ce qui se passe, je veux juste que tu saches que je suis là pour t’aider, que même si tu ne me parles pas, je suis là. Je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe.”

Quand l’enfant, l’adolescent confirme qu’il vit des choses difficiles, la première étape est de l’écouter dans son ressenti de peur, de colère, de tristesse, de ne pas coller votre émotion à vous sur la sienne. Il a besoin que son émotion à lui soit respectée à part entière. Que l’intensité de gravité qu’il perçoit soit respectée aussi. S’il dit que ce n’est pas si grave, c’est important qu’il se sente accueilli dans sa vision. Si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez faire coexister les deux visions: “Je comprends que cela ne te paraisse pas si grave et j’en suis heureux(se) pour toi. Moi, je trouve que ce tu me racontes est grave et cela me touche beaucoup.” Vos deux vécus coexistent. Si pour lui, c’est très grave et insurmontable et que cela ne vous semble pas si grave à vous, vous pouvez alors chercher à comprendre en quoi pour lui c’est si grave, si difficile. Valider son vécu comme étant sincère et légitime est la première étape de la construction de l’estime de soi.

Il en va exactement de même pour sa volonté d’agir ou non. Il ne veut plus aller à l’école, il veut casser la figure à celui qui le blesse, il ne veut pas en parler à un adulte de l’école, il veut être super gentil avec son agresseur pour devenir son ami, etc. Quelle que soit sa piste de solution, écoutez-le et aidez-le à réfléchir aux conséquences de ce qu’il envisage. En découvrant avec vous les limites de ses pistes, il pourrait bien en trouver d’autres tout seul. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez lui en proposer tout en écoutant les limites et les obstacles que lui y voit. Ensemble, vous pourrez certainement construire des solutions qui permettent d’appréhender le problème dans le respect du vécu de chacun.

Et si mon enfant est le « harceleur » ?
La première étape en vue d’aider votre enfant consiste à garder votre calme et à l’écouter attentivement, à lui laisser le temps de raconter son histoire en l’assurant que vous l’aiderez à résoudre cette situation difficile. Il est important qu’il se sente en confiance. Pour cela, il est nécessaire d’éviter les jugements et critiques du style : « Mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? » et d’aller plutôt vers des phrases comme « Je voudrais comprendre ce qui s’est passé car c’est grave ce qui arrive là ». Se centrer sur les faits.

La deuxième étape consiste à parler du problème avec lui en lui demandant ce qu’il ressent et en lui communiquant vos valeurs et pourquoi c’est important pour bien vivre ensemble (empathie, respect, …)

La troisième étape consiste à voir avec lui quelles seraient les solutions possibles : il va devoir assumer et des sanctions sont prévues par la loi et par l’école, mais au-delà de ces sanctions, il est important de voir avec lui ce qui peut être mis en places pour « réparer » : des excuse orales ou écrites, un geste vis-à-vis de la victime, un message aux témoins, …

Il est important que chaque membre du groupe puisse retrouver une place digne dans la classe sans qu’une étiquette lui colle à la peau. Les enseignants ont un rôle à jouer en ce sens, d’où l’importance d’un dialogue ouvert et constructif entre parents et école.

Dois-je en informer l’école ?

Si vous souhaitez que l’école connaisse la souffrance de votre enfant, si vous souhaitez que quelque chose soit fait au sein de l’établissement scolaire, vous n’avez pas d’autre choix que d’en informer l’école.
Il est très probable que si vous ne les informez pas, les adultes de l’école ne modifient rien à la situation soit parce qu’ils n’en n’ont pas connaissance (tout se passe lorsqu’il n’y a pas d’adulte présent par exemple, c’est ce qu’on peut appeler “l’invisible visibilité”), soit parce que selon les informations dont ils disposent, les enfants parviennent à régler le problème entre eux, soit parce que les adultes n’ont pas conscience de l’impact réel sur votre enfant et parfois ils peuvent même amplifier le problème à leur propre insu par exemple en riant d’une blague, d’un sobriquet donné, …

Comment communiquer avec l’école de manière adéquate  tout en restant à ma place de parent ?

Partir des faits dont vous parle votre enfant, réfléchir avec lui à la meilleur manière d’aborder le problème avec son enseignant(e), éducateur(trice), directeur(trice). Il est même parfois bon que l’enfant ou le jeune puisse être présent pour exposer lui-même les faits, si cela vous rassure, en votre présence. Il est partie prenante de la solution même s’il n’est pas responsable de l’existence du problème.

Je suis déjà trop « intrusif » dans l’école et mon enfant reçoit des remarques de la direction/enseignants, dois-je continuer mes actions ?

C’est avec votre enfant que vous trouverez la réponse à cette question. Si l’école ne semble pas vouloir tenir compte du vécu de votre enfant, si le fait d’en parler aggrave sa situation, c’est avec lui qu’il faut réfléchir à la suite. S’il est trop jeune, c’est à vous à prendre la décision et de la lui expliquer ensuite. Si un mur s’est dressé entre vous et les acteurs de l’école, vous êtes le seul à pouvoir décider la mesure de protection la plus adéquate pour votre enfant.
Faire appel à une tierce personne, un médiateur, peut être une solution. Un membre de l’équipe PMS ou un médiateur externe pourrait intervenir.
Si vous percevez un danger trop grand pour lui, si vous estimez que la sécurité physique et/ou psychologique de votre enfant est menacée, le changement d’école reste toujours une solution de protection et une opportunité de mieux repartir ailleurs, tout en mettant en place un dispositif d’accompagnement psychologique à son égard.

Quelles sont les ressources dans l’école ?

La première personne avec qui en parler reste toujours l’enseignant, le titulaire, puis vient l’éducateur, le directeur, le préfet de discipline. Dans les documents de l’école (projet d’établissement, règlement d’ordre intérieur, journal de classe), vous trouverez certainement les informations sur les personnes à contacter en cas de problème.
Le CPMS peut être un interlocuteur pertinent. Vous pouvez aussi interpeller le Service de Médiation Scolaire de la Communauté Française.

Comment éviter de paniquer ? Et garder le cap point de vue familial ? Quelle attitude adopter vis-à-vis de mon enfant ?

Vous ne pouvez pas forcément éviter de paniquer. Quand on voit son enfant souffrir et s’éteindre, peu de parents peuvent éviter la panique, la colère, la révolte. Par contre, il peut être intéressant de ne pas l’ajouter à la sienne.
Il peut être pertinent que vous ayez un endroit à vous où la déposer avant de revenir vers votre enfant afin que ce dernier ne gonfle sa souffrance avec la vôtre.

De manière générale, que ne dois-je surtout pas faire ou dire ?

Toute forme de jugement contre vous, contre lui ou contre l’agresseur ou contre l’école ne vous aidera pas à sortir du problème.
Toute tentative de résoudre le problème sans son concours, sans tenir compte de son rythme et de son adhésion sincère à vos propositions risque d’augmenter son malaise, soit parce qu’il ne se sentira pas capable de s’en sortir seul, soit parce qu’il ne vous sentira pas en soutien de lui et de ses difficultés mais en combat contre les autres, soit parce qu’il culpabilisera de vous inquiéter autant, etc.

Face à un enfant à qui il est reproché des faits violents graves, pouvez-vous m’indiquer ce que nous, en tant que parents, pouvons faire pour protéger nos enfants ?
Est-il pertinent de faire référence à la justice? Faut-il porter plainte ? Si oui, à qui ? Quels sont les recours possibles ?

Parfois, il est nécessaire de faire appel à la justice en déposant plainte afin que le jeune soit entendu, que sa parole puisse être prise en compte et qu'il puisse être reconnu en tant que victime. Pour l'auteur, la justice jouera son rôle de (re)cadrage et pourra l'aider à prendre conscience de ses actes. Le message envoyé aux témoins leur permettra de prendre leurs responsabilités de citoyens.
Les parents peuvent aussi interpeller la direction générale de l’Enseignement Obligatoire à la Communauté française via le numéro vert qui vous orientera vers le service adéquat.

Mon enfant est harcelé sur Facebook par des élèves de sa classe.
L’école me dit qu’elle n’est pas concernée car cela se passe hors de l’école. Est-ce vrai que l’école ne doit rien faire ?

“Que puis-je faire ? En premier lieu : écouter, en parler, rompre le silence. Si vous êtes au courant qu’un tel phénomène se déroule dans l’école de votre enfant, qu’il soit victime, témoin ou auteur, tentez d’en parler avec lui et avec l’équipe éducative. Ensuite, agir. Essayer de chercher avec l’équipe éducative un moyen de faire cesser la dynamique.

Des personnes ressources existent pour vous aider : centres PMS, médiation scolaire, équipes mobiles, centres PSE, éducateurs, numéro vert (0800/95 580), Centres locaux de promotion de la santé… Pour le cyberharcèlement, des centres de ressources peuvent fournir une éducation aux médias pour vos enfants. En cas de situation grave, il est également toujours possible d’avertir la police et de sauvegarder des traces de ce harcèlement. Enfin, accompagner. La victime doit être soutenue, mais les harceleurs aussi devraient être accompagnés.
L’équipe éducative, en collaboration avec les parents, peut mettre en place un suivi des victimes, témoins et auteurs de ce harcèlement : offrir du soutien, une écoute, expliquer les risques, entamer un travail de réflexion sur la situation, orienter vers des professionnels… Mais en amont, le plus efficace reste la prévention des phénomènes de violence à l’école. Aux interventions qui consistent à interdire, sanctionner, nous vous proposons l’alternative de la prévention, de la sensibilisation et de l’éducation.
Plutôt qu’entamer un travail de policier, nous vous proposons un travail éducatif et citoyen. Des jeunes, enseignants et parents informés de la problématique seront plus à même de reconnaitre cette situation si elle se présente. Ils pourront également avoir des réactions adaptées et se protéger de telles situations...

Concernant l’utilisation des technologies de l’information, des sensibilisations et formations à l’éducation aux médias peuvent être proposées à l’école : respect de la vie privée, gestion de paramètres de confidentialité sur Internet, identité « numérique »… Pourquoi ne pas offrir un cours d’éducation aux médias ? De citoyenneté ? Qui permette aux jeunes de réfléchir au vivre ensemble ?
D’une manière générale, les associations de parents, le Conseil de Participation, l’équipe éducative, et tous les autres acteurs de l’école peuvent entamer une réflexion sur la violence à l’école. Il peut être prévu, par exemple, dans le Règlement d’Ordre Intérieur, une politique globale et cohérente en matière de prévention de la violence à l’école”.


Questions relevées par les membres du réseau prévention harcèlement, sous-groupe 'Parents' :
  • FAPEO : Cécile Van Honsté et David Lecomte
  • UFAPEC : Violaine Dautrebande
  • CPMS Liège : Valérie Lanneau
  • Equipes Mobiles : Sylvie Boët
  • Service de Médiation Scolaire en Wallonie: Viviane Jacquet

Evaluations, enquêtes, méthodes d'intervention

Les numéros d'urgence en Belgique


103 Service Écoute-enfants (jeunes en souffrance) de 10 à 24h 7/7j
107 Télé-accueil (situation de crise sociale, morale ou psychologique) 24/24h 7/7j
112 Aide médicale urgente et services d’incendie 24/24h 7/7j
101 Aide policière urgente 24/24h 7/7j
0800 32 123 Centre de Prévention du Suicide 24/24h 7/7j
116 000 Child Focus (sexting,grooming,sextortion,disparition, enlèvement, abus sexuel des enfants et des jeunes) 24/24h 7/7j
070 245 245 Centre Anti-Poisons (intoxication chimique, médicamenteuse...) 24/24h 7/7j
0800 30 030 Ecoute violences conjugales écoute par des personnes spécialisées en violence conjugale de 9 à 19h du lundi au vendredi, en dehors de ces heures il faut appeler le 107
0800 95 580 Service de Médiation Scolaire (écoute active et orientation → parents et professionnels de l’enseignement par rapport à toute forme de violence scolaire) de 9 à 16h du lundi au vendredi, insister si occupé

103 Service Écoute-enfants de 10 à 24h 7/7j
107 Télé-accueil 24/24h 7/7j
112 Aide médicale urgente et services d’incendie 24/24h 7/7j
101 Aide policière urgente 24/24h 7/7j
0800 32 123 Centre de Prévention du Suicide 24/24h 7/7j
116 000 Child Focus 24/24h 7/7j
070 245 245 Centre Anti-Poisons 24/24h 7/7j
0800 30 030 Ecoute violences conjugales de 9 à 19h du lundi au vendredi, en dehors de ces heures il faut appeler le 107
0800 95 580 Service de Médiation Scolaire de 9 à 16h du lundi au vendredi, insister si occupé


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